C’est Marseille, Bébé !

Eh va jouer à Motchus, ah…

Un jour, l’un des leaders charismatiques (voire charismatchiques) de la Team OM-Motchus de Twitter (récemment baptisée la TCHIM) a proposé de se rencontrer en vrai dans la vraie vie autour d’un match de hockey, histoire de mettre de vrais visages sur nos profils.

Un jour, l’un des leaders charismatchiques de la team OM-Motchus dont je fais évidemment partie a lancée l’idée de se voir et, après un faux départ sur un OM-Dunkerque qui n’a pas résisté à un changement de calendrier footballistique à domicile, nous avons pris nos places pour un OM-Nantes samedi dernier. Objectif simple : se retrouver à 19h au Fada Bar, le bar de la patinoire, avant le match de 20h.

Alors comprenons-nous bien, le hockey en soi, je m’en fous un peu et les règles, je n’y connais strictement rien, si ce n’est que je n’ai pas l’impression que grand-chose soit interdit vu comment les joueurs font moulon toutes les cinq minutes. Donc l’intérêt de la soirée ne réside pas tant dans le match des Spartiates (Marseille) qui nous attend, que dans l’occasion de trinquer avec une partie de la Tchim.

Me voilà donc en train de rejoindre ladite patinoire, qui, rappelons-le, se trouve juste à la sortie de l’A50. Et autant vous dire qu’un soir de Toulon-Toulouse déplacé au Vélodrome pas si loin, y’avait GRAS de monde. Surtout qu’une fois sur place, je me rends compte que, au hockey comme au foot, les supporters n’arrivent pas au dernier moment : trouver une place, même une heure avant le début du match, aux abords de la patinoire, c’est comme le Motchus du dimanche : pas vraiment mission impossible mais ça peut être long comme un jour sans pain.

Après un premier tour de quartier, je finis par essayer le parking recommandé et me retrouve à l’entrée face à un type sans badge près des barrières qui alpague tout le monde. Allez, encore un qui s’est approprié les lieux et qui va me racketter de 5 euros rien que pour rentrer.

  • Bonsoir madame, vous allez où?

Notez que j’ai bien envie de lui dire « Me jeter aux Goudes, je cherche le 19» mais je comprends bien à son regard que la blague ne serait pas appréciée à sa juste valeur. Je me contente donc d’un laconique :

  • Bah voir le match…
  • Ok, alors juste après le match vous récupérez votre voiture parce qu’on ferme le parking.

D’accord, j’ai été mauvaise langue avec mon histoire de racket. Mais bon, pour les non régionaux de l’étape, c’est pas comme si le parking de la Porte d’Aix (sous le Conseil Régional !) n’avait pas été annexé par une bande de chiapacans qui avait fait sauter les barrières et faisait rentrer les voitures à coup de 5 euros. Cela dit, au prix du parking, je crois que personne ne s’en est plaint. A part Vinci peut-être… 

Je parque donc mon char (qui a dit qu’on devait se contenter d’un vocable marseillais, surtout un soir de match de hockey ?) et une fois dans la patinoire, je me cherche le Fada Bar sans succès. Mais, apercevant mon Jean-Menelik 1er dans le bar du Rez-de-Chaussée, à la déco repère-de-trappeurs version castors-juniors, je retrouve un Médé déjà là. Comme ils sont tous bière à la main, je vais te me chercher un verre de vin. Et pour mieux le faire passer, renonce momentanément à mon régime bi-annuel avec ce qu’il y a de moins pire au menu : un hot-dog. Ca vous situe le reste.

L’ami Phil Zichert nous rejoint. Et BlancGérard, qui nous a affiché sa place sur Twitter, dans tout ça ? Bah, Gérard, c’est une autre histoire. « Il a un problème de planning » nous annonce Jean-Ménélik 1er. C’est ça, et moi je cours le 100m en 10 secondes et en talons de 12. Non Gérard, il a tout simplement peur de revoir, après toutes ces années, la présidente de son fan-club que je suis. Et voilà.

Sur les coups des 19h30 nous montons au Fada Bar, le fameux, qui se trouve au premier dans les tribunes, en plein virage. Notez que le Fada Bar tient son nom de la bière éponyme, ce qui me permet d’ouvrir une parenthèse : c’est pas un peu bidon d’appeler une bière « Fada » ? Ma foi, autant l’appeler Fadade, non ? Si j’ai le temps, je ferai un sondage sur Twitter, tiens. Fin de la parenthèse. Tout le monde y prend sa bière, vu que Médé paie sa tournée et je me retrouve aussi démunie qu’un matin sans Motchus, qu’un marseillais sans match à domicile, … qu’un PSG sans coupe d’Europe, tiens. Oui, la bière et moi, malgré d’innombrables et improbables tentatives de relation, jusqu’au sirop de fraise à l’Oktober Fest, c’est pas possible. Ze_Armarvi, nous rejoint entre temps, ce qui permettra plus tard à Médé de nous sortir que si la tribune s’écroule, Motchus, c’est mout. Eh oui, parce que Ze_Armavi, c’est la moitié mathématique de Motchus et accessoirement celui qui nous a ressorti il a quelques jours cette merveilleuse madeleine de Proust disparue depuis la fin de la maternelle : « ta mémé cow-boy ! ».

Pendant ce temps, Gérard est certainement en train de relire une plaidoirie…

Le match commence et je me rends compte que je ne suis pas la seule à ne rien en savoir en dehors des 3 tiers-temps de 20mn :

  • Je vois pas le palet, nous sort Philippe.
  • Oh y’a corner?
  • Non, touche …

C’est pas gagné.

Ce match est extrêmement serré et je finis par aller me chercher un verre de vin au bar des castors juniors au rez-de-chaussée, ce qui me fait retraverser tooooooute la patinoire, aider le vigile à ouvrir son encrier pour qu’il puisse me tamponner un spartiate sur le dos de la main, demander un verre de vin à la fille du bar qui ne m’avait pas oubliée (c’est qu’on doit pas être des millions à boire du vin, ici…) et revenir après avoir re-re-traversé la patinoire avec un verre rempli à ras-bord : le chic absolu.

Pendant ce temps, Gérard doit manifestement préparer le pot de départ de Nicola Sturgeon.

Après deux tiers-temps où il ne se passe pas grand-chose, nous changeons de place pour le dernier, pendant lequel les Spartiates ouvrent le score, ce qui nous fait tous nous lever comme un seul homme, essentiellement parce que toute la patinoire se lève en criant (on vous a dit qu’on voyait rien, suivez un peu, ma foi…). Les nantais marquent. Les spartiates re-marquent. Et les Nantais re-re-marquent. Vous savez bien compter, on est à 2-3 et pas loin de la fin et c’est à ce moment que de délicats noms d’oiseau commencent à fuser. Morceaux choisis :

  • Eh va garder ta mémé des Accates ah… (alors qu’elle a rien demandé, Mémé. Déjà qu’elle se retrouve tous les deux jours invoquée dans les statuts twitter de la Tchim depuis qu’elle a déménagé aux Accates Nord, elle aimerait d’ailleurs bien qu’on lui lâche un peu les brailles, à la Mémé des Accates).
  • Va t’acheter une barbe, ah !
  • Et va manger des biscuits!!!

Et, c’est alors qu’à quelques minutes de la fin, notre Médé national nous sort un magnifique et tonitruant :  

  • Eh va jouer à Motchus, ah…

Et plie le game.

Ca ne nous empêche pas de perdre, au grand dam des trois ados devant nous qui n’étaient visiblement pas venus que pour participer, n’en déplaise à Pierre de Coubertin.

Fermeture du parking oblige, nous quittons les lieux fissa et nous disant que la prochaine fois, on sera plus malins, histoire de finir la soirée moins recta.

Pendant ce temps, Gérard… non je ne veux pas savoir. De mon côté, je rentre peu après minuit. Et qu’est-ce qu’on fait s’il est plus de minuit ? Bah le Motchus, pardi !

Saint-Charles, deux minutes d’arrêt.

Le premier été du Covid, en 2020, non seulement j’attrapai le Covid et ça m’avait obligée à rester chez moi 15 jours quand tout le monde redécouvrait le bonheur des bars, des restos et des plages après quatre mois de disette sociale, mais une fois sortie de mon isolement et ma désolation, je tournais vraiment en rond d’un point de vue sportif.

Souviens-toi l’été dernier

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Quand j’ai déménagé à Marseille, je m’étais dit : ma petite chérie, tu vas d’abord regarder comment ça se passe avant d’acheter. Et acheter à Marseille quand on vient de vendre dans une banlieue chicos du 92, même avec un prêt à rembourser, ça fait de vous quelque chose à mi-chemin entre le l’héritier Mittal, la veuve Gates quand Bill sera mort et le Roi du Pétrole. Surtout à une époque où l’immobilier n’est pas à son apogée. Surtout à un moment où les banques sont à deux doigts de te payer tellement les taux d’intérêt sont bas.

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Medinsoft, l’association des acteurs du numériques en Provence, a lancé depuis quelques mois son nouveau format : les Meet’n’Soft, mettant en scène les adhérants façon James Corben.
Une occasion pour ReachOut de rappeler la création de la commission #Time4Action, dédiée au développement durable depuis début 2020 et la présence d’Olivia Christophe au Conseil d’Administration de Medinsoft.

Le rond-point de la bitte

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Ca ne faisait pas très longtemps que j’étais là et mes amis Nico et Romain avaient justement invité une ribambelle d’entre nous dans leur maison presque finie de Ceyreste, sur les hauteurs de La Ciotat, quelque part au beau milieu des pins et de l’après-midi.

C’est ainsi que nous décidons avec mon amie Carine d’aller déjeuner sur le port de La Ciotat avant de rejoindre les garçons pour y retrouver notre autre ami Guillaume, qui, lui devait nous rejoindre à moto d’Aubagne. Alors, ces détails logistiques peuvent vous sembler aussi utiles qu’un Marc Lévy dans la bibliothèque d’Etienne Klein (en livre ou en live), mais, croyez-moi, ils ont leur importance.

Le bisou à Mamie

Le bisou à Mamie

Je suis rentrée à Marseille et j’avais oublié son fonctionnement, ou plutôt, son dysfonctionnement, sans compter qu’en 22 ans, les quartiers, les habitudes et les contextes avaient changé : pendant 20 ans, je n’y suis venue que deux fois par an pour y voir ma famille et vue l’ambiance, c’était bien suffisant.

C’est Marseille, Bébé…

C’est Marseille, Bébé…

C'est Marseille, BébéAvant j'habitais à Paris, enfin, dans le 92, et j'écrivais des chroniques. Maintenant, je suis rentrée "à la maison" et je me remets à écrire des chroniques, disons, locales...  J'espère que ceux qui vivent ici reconnaîtront un peu de leur...

Voyage en caravelle

Voyage en caravelle

Je me suis repris un abonnement au Cercle et tant pis si ça me coûte mon deuxième rein (m’étant séparée à l’amiable du premier en 1979 pour cause de dysfonctionnement chronique), mais je ne pouvais pas passer un deuxième été de Covid à arpenter les lattes de mon parquet au motif que 1/ il faisait trop chaud pour la terrasse 2/ les marseillais étant tous en vacances, je n’avais personne pour m’accompagner à la plage 3/ il n’était pas envisageable d’y aller seule puisque se baigner revenait à faire une croix sur ses affaires jusqu’à son élastique pour les cheveux et 4/ la tournée des piscines privées impliquait la présence de leurs propriétaires respectifs et je vous demanderais donc de suivre puisque j’ai déjà dit au point numéro deux que les marseillais étaient déjà tous en vacances.

Charger la mule

Charger la mule

Un jour je suis devenue écolo, mais écolo modérée, hein : si j’étais convaincue qu’il fallait agir, je ne forçais personne à échanger son baril d’Ariel contre deux pains de savon de Marseille. Donc j’ai agi et ai changé pas mal de mes habitudes, à commencer par rouler en hybride, parce que tu comprends, opter pour un véhicule électrique à Marseille, au vu du peu de bornes de recharge à disposition en ville ou dans les parkings publics, c’est plus risqué que se balader en string ailleurs que dans le Marais vers 2h du matin. Surtout si t’es un homme.

Sinon, pour commander l’excellent ouvrage CHRONIQUES DU DELIRE ORDINAIRE,
c’est par ici !